La Méditation Sans Prise de Tête

Ah, la méditation !

 Quel que soit notre ressenti sur le sujet, nous en avons tous entendu parler. Il y a les convaincus qui la pratiquent au quotidien ou bien occasionnellement, ceux qui se disent « Faudrait que je m’y mette, ça m’frait sûrement du bien ! », puis les personnes où c’est plutôt « Pas pour moi ce truc-là ! ». Chacun sa route … chacun son chemin … et à chacun ce qui le fait vibrer, tout simplement !

Quoi qu’il en soit, la pratique de la méditation peut apporter de nombreux bienfaits pour la santé, tant physiquement que mentalement. Elle permet de prendre conscience de ses états émotionnels et de lâcher prise en ce qui concerne les situations difficiles à gérer.

Les bienfaits de la méditation

 Pour quoi faire, me direz-vous ? Et bien pour s’accorder le droit d’être acteur de notre santé mentale et de notre bien-être, tout en aidant à réduire son stress. Belle perspective, je trouve !

La méditation est un mélange de concentration, de conscience, d’observation de soi et de respiration pour nous apporter un état d’esprit stable. Ce qui aide à gérer ses émotions et ses pensées, afin de vivre une vie plus épanouie et plus présente.

Il existe d’ailleurs plusieurs types de méditation, chacun avec ses  techniques et objectifs, comme par exemple :

  •   La conscience de la respiration,
  •  La méditation guidée,
  •  La méditation Kundalini, qui fait partie de la pratique populaire du yoga,
  • La méditation pleine conscience,
  • La marche méditative,
  • Et tant d’autres encore !

Les difficultés courantes face à la méditation

Tout ça, c’est bien beau et plein de bonnes intentions… Mais méditer n’est pas forcément si facile que ça. Combien de fois des personnes qui se lancent dans la méditation peuvent se dire : « Méditer, c’est difficile, je n’y arrive pas. »

Tout d’abord, il faut savoir que méditer est un entraînement de l’attention : c’est un moment que nous prenons pour entraîner notre attention à se stabiliser sur des éléments du moment présent (comme les sensations du corps, de la respiration, des bruits autour de nous, etc.).

Nous sommes tous capables d’un minimum d’attention, pour méditer, il faut en avoir envie, si elle est là, no problemo… Vous y arriverez !

Il faut juste s’accorder un peu de temps régulièrement. Ce n’est peut-être pas le fait de méditer qui est compliqué… mais ce besoin de régularité dans le temps, qui peut sembler difficile quand on a un emploi du temps chargé !

Maintenant, admettons que nous trouvions le temps. Voici des raisons fréquentes que l’on peut entendre lorsque les personnes disent que « méditer, c’est difficile » :

«Je n’arrive pas à faire le vide dans ma tête ».

La méditation ne consiste pas à faire le vide dans sa tête, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

Tout comme il ne viendrait à l’idée de personne de vouloir arrêter son cœur de battre, il ne s’agit pas de vouloir arrêter son mental de produire des pensées durant la méditation. Le mental produit des pensées automatiquement et tout le temps, même quand on se fait un bon dodo !!!

En revanche, l’intérêt de la pratique de la méditation de la pleine conscience est de prendre du recul par rapport à ses pensées, de les repérer, de ne pas les subir ou de se laisser embarquer par elles. C’est ça le véritable intérêt de la pratique : apprendre à prendre du recul avec notre activité mentale.

La méditation consiste à s’entraîner à prendre ce recul et, avec de la pratique, à finir par prendre l’habitude de rester à distance, de ne plus être dépassé par le flux de nos pensées et à juste les laisser passer.

C’est de ce recul que vient le calme mental, la clarté dont on peut parler en méditation, pas de l’absence de pensées.

« Je n’arrive pas à rester immobile ».

Qui a dit qu’il fallait rester immobile pour méditer ? On peut tout à fait méditer en marchant ou en faisant des mouvements, se permettre de bouger pour ajuster sa posture durant les méditations immobiles.

Au contraire, prendre conscience de l’envie de bouger, de la difficulté à rester immobile durant les moments de méditation nous permet de voir comment nous réagissons à l’inconfort, comment nous pouvons y répondre en pleine conscience.

Et cet entraînement que nous faisons pendant les méditations nous permet de mieux faire face à l’inconfort, aux choses désagréables de manière maîtrisée, quand ils surviennent dans notre quotidien.

« Je n’arrive pas à rester assis au sol ».

Pourquoi faudrait-il nécessairement méditer assis par terre sur un coussin, en position du lotus avec les mains dans une certaine position ?

Si l’on peut méditer en mouvement, on peut méditer debout ou allongé. Et si on décide de méditer assis, on peut tout à fait le faire sur une chaise, assis de la manière dont on a l’habitude de s’asseoir.

Méditer en tailleur au sol quand on n’a pas l’habitude, pas de souplesse au niveau des hanches ou des genoux, n’apporte rien, si ce n’est des douleurs qui nous empêchent d’être dans l’exercice et font dire à certains que c’est difficile.

« C’est dur pour moi de fermer les yeux, je me retrouve face à mes pensées ».

Cette fois-ci encore, on n’est pas obligé de fermer les yeux pour méditer.

Même s’il est vrai que méditer peut vouloir dire faire face à sa vie intérieure, ses inquiétudes, ses émotions, ses souvenirs… Mais ça n’a pas à être difficile.

Cela peut être progressif, se faire avec précaution, sans se précipiter. Pour commencer, simplement en étant dans l’observation de ce qui vous entoure, avec la conscience de vos sens (et si le cadre ne vous convient pas, peut-être le faire dans un endroit que vous aimez).

En regardant et en étant à l’écoute de ce qui vit autour de vous… des odeurs dans l’air… des sensations sur votre peau… du goût de l’air dans votre bouche…

Et bim ! Cela aussi est une forme de méditation !

Et au bout d’un moment, on prend de la distance avec l’activité mentale. Elle devient un élément de votre expérience, comme tout le reste que vous accueillez, comme les sensations de la respiration, les bruits autour de vous …

Parce que, dans la plupart des cas, cette activité mentale que l’on ne veut pas voir, en cherchant sans cesse à s’occuper l’esprit, peut avoir besoin d’être reconnue, entendue pour pouvoir enfin s’apaiser.

Conclusion : un cadeau pour soi

Finalement, méditer n’est pas si difficile. Cela demande simplement une certaine régularité, de la patience et de la persévérance.

Il n’y a pas de recette magique ou de solution rapide pour devenir un pro de la médit’… mais les bienfaits sur la santé mentale et physique en valent largement la peine.

C’est un moment que vous pouvez vous offrir comme un cadeau, rien qu’à vous et pour votre plus grand bien !

Prenez soin de vous.

Kinésiologie Alexandre

Alexandre Legendre